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Chimie et politique

Science et société : rapports entre sciences, techniques et  idéologies

Prof. Bernard FELTZ (U.C.L.)

Les rapports sciences-sociétés seront envisagés selon deux approches distinctes : les rapports entre sciences et technologies et les rapports entre sciences et idéologies.

Les technologies nouvelles sont un facteur important d’évolution sociétale. Les liens entre sciences et technologies seront analysés tout d’abord d’un point de vue conceptuel et méthodologique ; ils seront étudiés ensuite sur base d’exemples tirés de l’histoire de la chimie et de la biologie. Divers modes d’interaction entre l’évolution des technologies et l’évolution des disciplines scientifiques seront ainsi mis en évidence. Par ailleurs, l’activité théorique du scientifique ne peut être complètement dissociée des débats théoriques qui marquent plus largement une époque.

C’est ainsi que les rapports sciences-idéologies pourront être abordés d’une part du point de vue des interactions complexes entre idéologies et construction des théories scientifiques, et d’autre part, du point de vue des idéologies, parfois implicites, sous-jacentes aux activités des scientifiques.

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Licencié en sciences, orientation zoologie, et docteur en philosophie, Bernard Feltz enseigne à l'Institut supérieur de Philosophie de l'U.C.L.  Parmi ses ouvrages récents: Entre le corps et l'esprit, (1994)(codir. avec  D. Lambert)  et  Pourquoi la science?  Impacts et limites de la recherche(1996) (codir. avec M. Crommelinck et M. Meulders).

 

Berthelot, la thermochimie et le principe du travail maximum

Prof. Paul BROUZENG (Université Paris-Sud, Orsay)

Dans l'Essai de mécanique chimique fondée sur la thermochimie, publié en 1879, Marcelin Berthelot affirme son intention de "jeter les bases d'une science nouvelle, destinée à transformer la chimie, en la ramenant à des notions rationnelles et fondées sur les lois de la mécanique ...".

L'un des principes -le principe du travail maximum- sur lesquels repose la mécanique chimique de Berthelot s'avère incompatible avec la seconde loi de la Thermodynamique, science récente et encore ignorée de nombreux scientifiques expérimentateurs, rebutés par sa complexité mathématique. Malgré les critiques, Berthelot réussit à imposer son point de vue à la grande majorité des chimistes français en raison de la position éminente qu'il occupait et des responsabilités qu'il assumait dans la communauté scientifique et au plus haut niveau de l'État.

Il y a lieu de s'interroger aujourd'hui sur les conséquences que de telles attitudes ont pu avoir sur l'évolution ultérieure de la chimie française.

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Paul Brouzeng est professeur d'histoire des sciences et des techniques à l'Université de Paris-Sud. Spécialisé dans l'histoire de la thermodynamique et de la diffusion des sciences, il est l'auteur de PierreDuhem, Science et Providence (1987)