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La Belgique et les hydrocarbures

Retrouver une personne derrière un nom : les chimistes Marie Meurdrac et Paul Havrez

Prof. Jean JACQUES  (C.N.R.S., Collège de France)

Après avoir confessé son goût pour les "histoires " de la chimie plus encore que pour l'histoire de la chimie elle-même, l'auteur essayera de justifier l'intérêt qu'il peut y avoir à "retrouver une personne derrière un nom", notamment sur le plan de la vulgarisation de la science.  Il illustrera son penchant pour l'anecdote par deux exemples de ses propres recherches.

Le premier portera sur le mystérieux auteur d'une Chymie charitable et facile en faveur des dames (1666), une certaine Marie Meurdrac,féministe et pionnière de la cosmétologie. 

Le second le conduira jusqu'à Verviers sur les traces de Paul Havrez qui, la même année que Kékulé, proposa une formule symétrique du benzène.  Il insistera évidemment sur l'originalité et la modernité de ce modèle oublié.

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Directeur de recherche émérite au C.N.R.S.,  Jean Jacques a consacré  le début de sa  carrière de chimiste aux relations entre structure moléculaire et activité œstrogène.  En collaboration avec G. Pincus, il découvrit une série de molécules s'opposant à la nidation de l'œuf fécondé.  Le second volet de ses recherches s'inscrit dans la lignée stéréochimique initiée par Pasteur, et l'a mené à découvrir, avec son équipe, une série de cristaux liquides.
Jean Jacques est aussi porteur d'un Diplôme d'Etude Supérieure de Philosophie, consacré au vitalisme sous la direction d'Abel Rey.  Il a signé de nombreuses  contributions  en histoire des sciences dont l'ouvrage Marcellin Berthelot. Autopsie d'un mythe (Belin, 1987).  Il vient de rééditer la Chymie charitable et facile de Marie Meurdrac.  Passionné de vulgarisation scientifique depuis ses débuts, il écrit des ouvrages destinés au grand public : Les confessions d'un chimiste ordinaire (Seuil, 1981) et La molécule et son double (Hachette, 1992).

 

Louis Henry et la tétravalence du carbone

Dr. Bernard MAHIEU (U.C.L.)

Louis Henry a été professeur de chimie à l'université de Louvain de 1863 à 1899. C'est une période extrêmement faste pour la chimie organique, qui poursuit un vertigineux essor sous l'impulsion que lui ont donnée quelques grands maîtres, au premier rang desquels il faut citer Justus von Liebig.

C'est d'ailleurs dans le laboratoire de ce dernier qu'il parfait son éducation scientifique avant de revenir à Louvain prendre la succession de son ancien maître Martin Martens. Partisan de la théorie atomique, Louis Henry fixe particulièrement son attention sur la structure intime des composés carbonés. Par d'élégantes expériences, il apporte de judicieux arguments en faveur de l'identité des quatre valences du carbone et, malgré des conditions matérielles précaires, parvient à mener des recherches d'un niveau suffisant pour retenir l'intérêt de grands noms de la chimie, tels que Berthelot, Markownikov, Kékulé. Sa synthèse du dipropargyle, isomère du benzène, lui vaut des commentaires flatteurs.

C'est toute la prime histoire de la chimie organique qui se déroule durant le professorat de L. Henry; l'exposé s'efforcera de la faire revivre parallèlement aux épisodes de la vie d'un chimiste dont l'influence, on le verra, a largement débordé du cadre de sa discipline.

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Bernard Mahieu est chef de travaux agrégé à l'Université Catholique de Louvain. Enseignant et chercheur en spectroscopie nucléaire, il est également actif à l'interface entre l'école secondaire et l'université par l'organisation de cours d'été, de journées de recyclage pour les enseignants et par la promotion de l'Histoire des Sciences comme formation scientifique et culturelle.