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 Justus von Liebig "Tout est chimie"                                           

Mercredi 22 octobre 2003, 14h. (Salle Couvreur – Louvain-en-Woluwe)
 

Justus von Liebig, figure centrale de la chimie au XIXème siècle

 Dr Br. Van Tiggelen (UCL)

      La figure de Liebig (1803-1873) apparaît comme un tournant dans l'histoire de la chimie, pour son rôle déterminant dans l'organisation de la recherche scientifique, qui procurera à l'Allemagne la suprématie scientifique et industrielle. Né en 1803 -on fête donc cette année son bicentenaire-, il se passionne très tôt pour cette science et expérimente par lui-même dans l'arrière-cour de la droguerie paternelle.  Après des études universitaires accélérées, il fréquente le laboratoire privé de Gay-Lussac grâce à une bourse.  Sur recommandation d'A. von Humboldt, il reçoit la chaire de chimie à  Giessen.

      C'est là qu'il invente une nouvelle forme d'enseignement de la chimie, basée sur l'expérience : son laboratoire est à la fois salle de cours et lieu de recherche.  Il y développe  des méthodes permettant l'analyse complète des substances organiques, fondant ainsi la chimie du vivant sur des bases solides. Avec Friedrich Wöhler, il énonce la théorie des radicaux et définit l'isomérie.  Tenant une correspondance étendue et suivie avec les principaux chimistes européens, accueillant les jeunes chercheurs dans son laboratoire, sa réputation est tôt établie. En 1852, il déménage vers Munich où l'attendent des conditions de travail inouïes pour l'époque : salaire plus que confortable et laboratoire suréquipé, sans aucune charge qui le détourne de la recherche.

      Ses talents d'écrivain, au service de sa passion et de sa maîtrise de la chimie, se manifestent non seulement dans les nombreux traités de chimie mais aussi dans la vulgarisation (Chemische Briefe) et enfin en tant que fondateur d'un journal scientifique fondamental, Annalen der Chemie.Très concrètement, il met au point au point des produits qui vont transformer le quotidien : le bouillon en cube, le lait maternisé, la poudre à lever, le miroir argenté, les superphosphates ou encore un précurseur de l'inox.

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La « théorie minérale » selon Justus Liebig

 Dr M. Blondel-Mégrelis (IHPST/CNRS, F)

      Justus Liebig passe pour être le promoteur de la théorie dite minérale en agriculture. Nous passerons en revue les différentes étapes dans l’énonciation et le contenu de cette théorie, par Liebig, depuis les prémisses de la Chimie agricole jusqu’à sa dernière édition. En remontant aux causes de la production de cette théorie (déclaration de guerre contre la théorie de l’humus), en nous référant aux travaux de de Saussure, Berthier, Sprengel, sur la question, nous évaluerons les limites et les grandeurs de cette théorie.

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         Marika Blondel- Mégrelis a suivi une double formation : Ingénieur chimiste de l’Ecole Supérieure de Chimie Industrielle de Lyon, puis Docteur Ingénieur en Sciences Physiques, elle a aussi un Doctorat en Philosophie, acquis sous la houlette de Fr. Dagognet. Elle est Chargée de Recherche au CNRS et chercheur à l'Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques. Elle est Présidente du Club d’Histoire de la Chimie, groupe de la Société Française de Chimie.

         Depuis 1975, elle se concentre sur l’Histoire de la chimie, plus particulièrement sur les concepts, théories et méthodes et les grandes figures de la chimie organique du XIXème siècle, ainsi que sur les fondements scientifiques de l’Ecologie et  les fondement chimiques de la science de l’Agriculture. Elle a travaillé plus récemment sur la Chimie théorique française (J. Barriol et l’Ecole de chimie théorique de Nancy; A. Pullman et la biochimie théorique).

         Elle vient de terminer une réédition avec Présentation et Notes de la Chimie agricole de Justus Liebig et prépare une biographie scientifique d'Auguste Laurent.