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Quand
la chimie fait « boum » ! Mercredi
17 mars 2004, 14h ( École Royale Militaire, Bruxelles) L’invention de la poudre Ing.
Gén. René Amiable (Ministère de la Défense, F) Le
« produit chimique du feu », mélange à base de salpêtre, commença
à être utilisé en Chine vers 1150 après J.-C. pour propulser les fusées
de réjouissance et les flèches-fusées guerrières.
Au XIVème siècle, les Européens améliorèrent ces mélanges
pour en faire la fameuse poudre noire qui leur permit d’inventer le
canon. Les
poudres modernes pour armes à feu, à base de nitrocellulose (poudre B
de Paul Vieille) ou à double base nitrocellulose + nitroglycérine
(balistite d’Alfred Nobel) furent inventées à la fin du XIXème siècle. On en dériva lors de la seconde guerre mondiale des
propergols solides à double base utilisés pour la propulsion des
roquettes et des missiles anti-char. La
seconde moitié du XXème siècle a vu ensuite l’invention en Occident
et en URSS des propergols solides composites à base de perchlorate
enrobé dans un liant polymérique et utilisés pour propulser des
missiles tactiques, des missiles stratégiques et des lanceurs de
satellite. Ingénieur
diplômé de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole nationale supérieure
des poudres, René Amiable a été successivement ingénieur militaire
des poudres chargé d’études et de fabrications, inspecteur des
poudres et explosifs et directeur des poudres.
Passionné de l’histoire de sa discipline, il est fondateur et
conservateur du musée technique des poudres ainsi que créateur et
actuel président de l’association des amis du patrimoine poudrier et
pyrotechnique, l’A3P. Quand les flammes prennent
Le sujet portera essentiellement sur les compositions
pyrotechniques produisant des flammes colorées ainsi que leurs
utilisations pour le spectacle et la signalisation. Seront
abordés les points suivants : 1.
Bref historique : quand a-t-on entendu pour la première fois crier «
ah la belle bleue ! » 2.
les émetteurs : principes de l’émission de
flamme 3.
Les récepteurs : les yeux et la vision des couleurs 4.
Elaboration des compositions pyrotechniques ou feux de couleur 5.
Couleurs et luminosité 6.
Adaptation des compositions aux divers systèmes pyrotechniques 7.
Fabrication industrielle (opérations, sécurité, stockage et coût) 8.
Quel avenir pour les flammes colorées ? Jean-Louis
Dumont est chimiste de formation. Après
une thèse d’Etat sur les amines acétyléniques et guanines, il
devient ingénieur de recherche au CNRS et effectue des travaux de
recherche sur les sols carbonatés.
Il est aussi, de 1985 à 1993, consultant auprès de la Société
Lacroix, productrice d’artifices en tout genre. |